Actualités
Voir toutes les
actualités
actualités
Sur la même thématique
> Eco-Innovation
Inalve lève 1,6 M€ pour son industrialisation
Il y a tout juste un an, le gouvernement publiait officiellement la liste des lauréats du concours mondial de l’innovation – phase II (phase de levée de risques), dans laquelle figurait la startup Inalve. Une sélection, dotée d’un financement de 1,4 M€, qui couronnait la validation à l’échelle prototype d’un nouveau procédé de production de microalgues, en rupture avec les méthodes jusqu’alors disponibles et permettant de faire sauter le verrou économique de la filière en proposant la production de farines de protéines d’origine algale à un prix équivalent au marché actuel des protéines (estimé à 2000 €/tonne pour 2020), tout en étant plus respectueuse de l’environnement que la culture du soja (beaucoup moins d’eau et rendement à l’hectare 40 fois supérieur) et des farines animales.
Cette technologie de production de microalgues, plus efficace et moins coûteuse en eau et en énergie que les voies en bassins ouverts ou en bioréacteurs, repose sur un principe de culture en biofilms qui permet une récolte par raclage, sous une forme déjà pâteuse, donc sans nécessité de séparer l’eau des microalgues. L’approche développée s’appuie également sur une vraie expertise numérique et d’intelligence artificielle pour le suivi de la croissance des microalgues et du pilotage du procédé.
C’est donc cette technologie originale qu’Inalve va donc pouvoir mettre en place à l’échelle d’une unité pilote, qui servira à produire des lots significatifs pour les tests clients (alimentation d’aquaculture ou petfood) avant d’envisager le démonstrateur industriel et in fine la production à très grande échelle (10 000 t/an).
Avec la montée en puissance de l’autre filière clé des protéines alternatives que sont les insectes, illustrée par exemple par la très grosse levée de fonds de 110 M€ opérée en février par Ynsect, la France conforte en soutenant des innovations dans les microalgues telles que celle d’Inalve, son positionnement pionnier sur toutes les filières de protéines alternatives, dans un contexte mondial où on estime qu’en 2050, ce sont près de 60 Mt de protéines qu’il faudra produire pour nourrir les animaux d’élevage (notamment l’aquaculture).
Illustration : de gauche à droite, des algues fraîches, algues séchées et farine riche en protéines.
Voir aussi notre article paru dans Green News Techno en décembre 2017 : ICI