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> Eaux
Un nouveau modèle de calcul les risques infectieux liés à l'eau

De nombreux virus pathogènes sont transmis à l'homme via l'eau et autres liquides, par simple contact avec la peau. Une microbiologiste de l'Eawag en Suisse a donc réalisé des travaux dans le cadre d'une thèse sur la manière dont les virus sont absorbés par la peau humaine, pour en déduire un modèle de risque de contamination.
Régulièrement, des personnes ayant été contact avec des liquides contaminés par des virus sont victimes de diarrhées et autres vomissements. Sans parler des risques liés dans certains pays à la mauvaise qualité des infrastructures et de l'eau ingérée, le phénomène de contamination existe aussi par la voie cutanée après des inondations, mais aussi simplement dans des piscines ou les hôpitaux, ou encore pour les opérateurs vidangeant des toilettes sèches.
Or jusqu'à présent, on n'avait que peu étudié avec précision de quelle manière et dans quelle mesure des virus vivant dans l'eau pouvaient être absorbés par la peau humaine. Or pour modéliser la propagation de maladies virales, il est indispensable de savoir quelle est la probabilité qu'une personne soit infectées après avoir été simplement en contact avec un liquide contaminé. D'où les travaux d'Ana Karina Pitol, qui a consacré sa thèse de doctorat à l'Eawag en Suisse à ce sujet.
En s'appuyant sur des expériences de laboratoire, elle a développé un modèle décrivant précisément ce processus, à savoir la manière dont les virus sont transférés sur la peau humaine via les liquides. Le résultat dépend par exemple du taux de concentration virale dans le liquide et de la quantité de liquide qui reste adhérent à la peau.
Pour obtenir des chiffres réalistes et un modèle pertinent, Ana Karina Pitol a travaillé avec de la peau humaine et avec de véritables virus pathogènes. Il s'est en effet avéré que les expériences avec des virus modèles inoffensifs pour l'eau et de la peau synthétique ne permettaient d'obtenir que des résultats trop imprécis pour soutenir un modèle. Les données ainsi obtenues permettent aujourd'hui de disposer d'une base de calcul pour générer des modèles d'infection qui permettront de montrer où et lors de quelle activité le danger de contagion est particulièrement élevé. L'objectif étant alors d'adapter les mesures de protection adaptées au risque identifié.
Les travaux issus de cette thèse ont été publiés fin 2018 dans la revue "Applied and Environmental Microbiology"
"Transfer of enteric viruses (adenovirus and coxsackievirus) and bacteriophage form lliquid to human skin"
contact :
anakarina.pitol@eawag.ch