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15/02/2019

> Eaux

Améliorer la pluie : les pistes d’un premier programme de recherche

A l’occasion de la semaine de la durabilité, qui s’est tenue à Abou Dhabi mi-janvier, les résultats finaux de trois projets menés pendant trois ans dans le cadre du programme de recherche des Emirats Unis pour la science de l’amélioration de la pluie ont été présentés. Des projets qui montrent qu’il existe des méthodes de plus en plus viables et techniquement réalisables pour reconstituer et accroître les ressources en eau.

Même si cela paraît étonnant, on peut améliorer la qualité de la pluie, notamment dans les zones à haut risque de stress hydrique. C’est ce que montrent les trois projets lauréats d’un premier cycle de recherche de trois ans menés dans le cadre du programme de recherche des Emirats Unis pour la science de l’amélioration de la pluie.

Premier projet à découvrir, celui de Linda Zou, professeur à Khalifa University of science and Technology, qui a fabriqué, testé et validé de nouveaux matériaux d’ensemencement des nuages, matériaux nanométriques capables de faire augmenter d’un facteur 3 les dimensions de gouttelettes de pluie par rapport à leur taille originale. Deux brevets d’invention ont été déposés concernant ce matériau unique, et un examen des méthodes potentielles de production en série est désormais en cours.

Deuxième projet lauréat, complémentaire du premier, celui de Masatka Murakami, professeur de l’Institut de recherche environnementale spatio-terrestre à l’université de Nagoya. Ses travaux ont porté sur la mise au point de nouvelles méthodes d’évaluation statistique des effets de l’ensemencement. Il a aussi développé un modèle de simulation numérique pour la prévision et l’identification des nuages appropriés pour l’ensemencement.

Enfin, c’est un chercheur allemand qui a été le troisième laureat, Volker Wulfmeyer, de la faculté de physique et de météorologie de l’Université Hohenheim à Stuttgart. Il a développé un modèle de prévision numérique 3D de la météo à haute résolution, permettant d’identifier les emplacements optimaux de la couverture terrestre et les modifications de terrain afin d’augmenter la qualité des précipitations. Outre la détermination des plantations et les gains nets en eau, un autre résultat de ce projet a été une réduction des émissions de carbone.

Saluant les « excellents résultats » des lauréats, et les progrès amenant à des « méthodes de plus en plus fiables et techniquement réalisables », Alya Al Mazroui, directrice du programme a aussi précisé que les lauréats du programme avaient déjà lancé ensemble de nouvelles solutions applicables notamment aux régions arides.