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05/02/2024

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Plusieurs pépites Greentech sélectionnées pour le programme Netva - start in America

Parmi les 16 startups deep tech sélectionnées par le programme Netva - Start in America pour son édition 2024, programme d'accompagnement personnalisé de startups early stage géré par le service pour la Science et la technologie de l'Ambassade de France aux Etats-Unis, figurent trois startups de la transition écologique auxquelles on peut aussi ajouter deux autres pépites à l'impact positif indirect.

Netva-Start in America est un programme d'accompagnement personnalisé, d'analyse d'opportunités et de développement de partenariats technologiques aux Etats-Unis, ciblant les startups deep tech françaises encore au démarrage de leur développement. Il s'inscrit dans le cadre de l'initiative La Synapse d'accélération de la deep tech sur l'axe transatlantique et prévoit une première session de formation à Paris (chez BpiFrance - début mars) avant une immersion de quelques jours au sein de divers écosystèmes locaux américains (entre mars et mai selon les villes d'accueil). 
Pour cette édition 2024, 16 entreprises ont donc été retenues, parmi lesquelles on compte trois pépites de la transition écologique et deux autres entités pour lesquelles on peut considérer qu'elles ont elles-aussi un impact environnemental indirect. 

Première pépite à suivre : Clhynn, startup fondée dans le Doubs au printemps 2022 sur la base de travaux du CNRS. Cette startup qui a été lauréate i-lab en 2023, porte une double innovation. D'une part pour la conception des piles à combustible, elle développe des membranes échangeurs d'ions anioniques (au lieu de protoniques dans la plupart des conceptions) qui s'affranchissent du platine coûteux en le remplaçant par des alliages à base de nickel (1000 fois moins cher). Si elle n'est pas la seule entreprise à se pencher sur cet axe d'innovation (en France, il y a notamment Gen-Hy sur cette thématique qui reste peu commune), elle porte un deuxième concept encore plus original qui vise à réutiliser l'eau dégagée par la pile à combustible pour refabriquer de l'hydrogène vert in situ. Ceci est rendu possible grâce à l'utilisation d'un solide inerte qui réagit avec l'eau libérée par la pile à combustible, créant ainsi un cercle vertueux. L'idée est ainsi d'augmenter considérablement l'autonomie du système et de réduire les risques liés aux réservoirs à hydrogène. La startup qui est en cours de levée de fonds depuis plusieurs mois (plusieurs millions recherchés) travaille actuellement à l'industrialisation de sa pile à combustible autonome, ciblant la conception de piles de 100 kW afin d'adresser le secteur automobile dès 2026.

Dans le domaine de l'agro-écologie, c'est la startup AgroDynalux, implantée à Limoges, qui a été sélectionnée. Fondée en 2021, cette entreprise dont le fondateur a été lauréat i-Ph en 2021 (cf. GNT n°355), développe des produits herbicides sélectifs dont le fonctionnement est basé sur le couplage de molécules et de lumière. Cette technologie disruptive issue du laboratoire Pereine de l'Université de Limoges s'appuie donc sur des molécules photo-activables par la lumière, qui sont ainsi capables à très faible dose de tuer les adventices sans nuire aux plantes d'interêt économique voisines. 

Enfin, notons la sélection de Mycelium Technologies, startup fondée en 2022 dans les Alpes-Maritimes, qui développe des nouveaux aliments, ingrédients et extraits à base de mycélium, pour le marché de la nutrition humaine. Ces développements s'appuient sur la valorisation de écoproduits ou déchets organiques. Lauréate i-lab 2023, cette startup a aussi été labellisée par le Challenge Innotech (cf. GNT n°404 de septembre 2023), dispositif initié par Irae pour faciliter la mise en contact de startups ayant des verrous scientifiques et technologiques à lever avec des laboratoires disposant des compétences sur ces sujets. 

Pour compléter ce trio de startups écotech, on remarquera aussi la startup Spore.bio qui développe un dispositif de détection précise et rapide d'agents pathogènes présents dans les produits alimentaires (ou cosmétiques) grâce à des technologies optiques couplées à des technologies d'informatique avancée (deep learning). En étant capable de quantifier une présence bactérienne jusqu'au niveau de la cellule unique, cette solution a bien sûr un rôle majeur à jouer en matière de sécurité sanitaire mais peut réduire également de manière conséquente les gaspillages, en détectant précocement des problèmes sur une ligne de production.  

Enfin, la sélection du programme Netva 2024 inclut la startup alto-séquanoise Find&Order, qui développe des jumeaux numériques associant la modélisation interactive en 2D et 3D et des algorithmes en temps réel, permettant par exemple dans le domaine logistique de calculer des scénarios optimaux pour les flux industriels et  le processus logistique lui-même (regroupement de commandes, trajets, organisation interne), démarche permettant de réduire en particulier l'impact environnemental de ces activités, en plus d'augmenter leur productivité.