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22/01/2024

> Energie - photovoltaïque

Objectif : 1000 centrales solaires en France pour Solarhona

La filiale photovoltaïque de CNR (Compagnie nationale du Rhône), Solarhona, a officialisé mi-janvier la signature d'un emprunt bancaire qui va sécuriser son plan d'investissement sur dix ans dans le développement de centrales solaires au sol, en toiture et en ombrières. De quoi mener en moyenne une centaine de projets par an pendant dix ans.

Sur un marché du photovoltaïque où l'emprunt bancaire représente 70 à 90 % de l'investissement nécessaire à la construction d'une nouvelle centrale, l'accord noué par Solarhona fait figure d'exception et est d'ailleurs présenté ainsi. Le contrat de long terme conclu par Solarhona Invest (plateforme de financement de Solarhona fondée à l'automne 2022) auprès de BpiFrance, CIC et trois entités du groupe Crédit Agricole, représente une sécurisation de trois tranches de 100 M€ (100 M€ pour une phase initiale de trois ans, renouvelable deux fois), permettant donc de cibler une centaine de projets par an de tailles et configurations diverses sur dix ans. 
L'intérêt du montage est double. D'abord, l'accord de long terme va servir à réduire sensiblement le délai de mise en service des centrales solaires, en économisant la phase de recherche d'organismes prêteurs et en bénéficiant d'un processus d'audits bancaires allégé. Ainsi dès obtention du foncier et du tarif d'achat de l'électricité, la construction d'un projet pourra démarrer. Mais surtout, contrairement à des schémas de financement traditionnel où chaque projet est porté par une nouvelle entité, créée pour l'occasion, Solarhona privilégie avec ses partenaires financiers une approche mutualiste, via une holding unique. L'idée est ainsi de pouvoir permettre le lancement de projets de tailles et de natures variables qui trouvent une rentabilité une fois qu'ils sont mutualisés. D'où des verrous financiers qui sautent par une approche systémique. A noter que ce schéma de financement prévoit néanmoins la possibilité pour des acteurs industriels ou des collectivités territoriales d'entre au capital de certains actifs.