Actualités
Voir toutes les
actualités

14/03/2019

> Economie circulaire

Inauguration d’un nouveau laboratoire franco-singapourien

Le CEA et la NTU (Nanyang Technological University) de Singapour viennent d’inaugurer un laboratoire commun de recherche sur l’économie circulaire baptisé Scarce (Singapore CEA Allliance for research in circular economy). Un laboratoire dont les travaux seront particulièrement orientés sur la recherche de solutions de revalorisation des produits électriques et électroniques.

C’est à l’occasion de l’année de l’innovation Singapour-France en 2018 qu’a été initiée une nouvelle collaboration entre le CEA et l’université technologique de Nanyang qui aboutit aujourd’hui à l’ouverture du laboratoire commun Scarce. L’objectif est la R&D dans le domaine des solutions innovantes permettant de mieux gérer les déchets électriques et électroniques, notamment via des nouveaux procédés de robotisation du tri sélectif, la microfluidique, l’électrochimie ou encore l’extraction de composés par des voies de chimie verte. Les flux de batteries lithium-ion et les panneaux solaires seront particulièrement étudiés, ainsi que les cartes de circuits imprimés et les plastiques contenus dans les déchets électroniques.

Le laboratoire commun disposera d’un financement global de 20 M$, apportés par les deux partenaires mais également par l’agence nationale pour l’environnement de Singapour via son programme « Closing the Waste Loop » dont le laboratoire est le premier projet financé.

Plus de 15 chercheurs du CEA (sur une quarantaine de personnes) passeront de longues périodes à Singapour pour concrétiser et renforcer la collaboration que les deux structures entretiennent au plan scientifique depuis plusieurs années.

Rappelons que les déchets électroniques représentent selon un récente étude des Nations Unies 44,7 Mt dans le monde chaque année, dont 20 % seulement entrent dans un processus de recyclage. Pour Singapour, ce tonnage représente 60 000 tonnes dont 6 % sont recyclées et 9 % réutilisées. Au-delà du devenir de ces déchets et des conséquences sanitaires de l’absence de traitement approprié (du fait des substances à la fois précieuses et toxiques contenues), l’enjeu est également de faire de ces déchets une véritable ressource exploitable qui pérennise les usages.