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Augmenter les zones protégées de 5 % pourrait tripler la biodiversité
Le jeu en vaut sans doute la chandelle : selon une récente étude franco-américaine, une augmentation de seulement 5 % de la taille des zones protégées dans le monde aurait une influence fortement positive sur la biodiversité global, sous réserve de savoir cibler les zones les plus pertinentes.
Alors que la biodiversité est généralement évaluée par le nombre d’espèces présentes dans une zone donnée, les deux chercheurs du CNRS et de l'Université de Yale, ont croisé ce critère avec deux autres composants, peu utilisés jusqu’ici : la diversité phylogénétique, qui reflète l'histoire évolutive accumulée par un assemblage d’espèces, et la diversité fonctionnelle, qui reflète la diversité de traits d’histoire de vie d’une communauté d’espèces (le type et le mode de nourrissage, la période d’activité ou encore la masse). Les chercheurs ont pu identifier des zones de protection prioritaires localisées principalement à Madagascar, dans l’Asie du Sud-Est ou dans les Andes grâce à des algorithmes d’optimisation spatiale.
De ces résultats, ils ont pu évaluer l’impact d’une augmentation de 5 % des espaces protégés sur plusieurs espèces sentinelles. Si on maximisait la protection de la diversité phylogénétique ou fonctionnelle, cela suffirait à tripler l’ensemble des espèces et les différents composants de la biodiversité. En protégeant les espèces rares les plus concernées par les trois facettes, c’est une biodiversité beaucoup plus riche qui pourrait être sauvegardée aux échelles locale et globale. Au total, ce sont par exemple environ 1500 espèces d’oiseaux qui pourraient être préservés.
Ces résultats ont été publiés dans Nature au mois de mai.
contact chercheur CNRS : wilfried.thuiller@univ-grenoble-alpes.fr