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22/09/2017

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Airlab veut favoriser l’émergence de projets innovants

A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, le 20 septembre, Airparif et 11 partenaires ont lancé Airlab, un accélérateur d’innovation pour la qualité de l’air dont la vocation est de favoriser l’émergence de projets innovants. Six premiers projets, émanant de membres fondateurs sont déjà à mettre au compte d’Airlab.

Même si la qualité de l’air en Ile-de France s’améliore, elle reste insatisfaisante, avec des expositions à des pollutions qui dépassent régulièrement les recommandations de l’organisation mondiale de la santé. Un constat qui a amené Airparif et 11 partenaires publics et privés à doter la région d’une structure originale facilitant l’innovation ouverte et collaborative. Il s’agit ainsi d’un écosystème composé des fondateurs et d’une communauté d’utilisateurs (parmi laquelle des PME et TPE innovantes agissant dans le monde de la qualité de l’air et des centres de recherche) qui doit permettre la mise en place de projets expérimentaux mettant en oeuvre en commun des expertises diverses. Ces projets -il y en a six déjà lancés par les partenaires pour le démarrage d’Airlab-  seront évalués, devant démontrer qu’ils permettent bien une diminution de la pollution, tout en préservant le climat. Airparif mettra pour cela à disposition son expertise technique et ses outils de surveillance.

Six premiers projets annoncés pour ce lancement d’Airlab

Mesurer les mobilités en temps réel
La filiale d’EDF Citelum va tester un prototype de mobilier urbain connecté permettant de mesurer en temps réel les différentes mobilités et les mettre en relation avec les données de qualité de l’air d’Airparif. Le dispositif s’appuie sur les infrastructures urbaines (éclairages, feux tricolores, caméras…) dotés de capteurs d’image de dernière génération, pour mesurer la circulation des différents acteurs de la ville (véhicules, vélos, piétons). Les données recueillies seront ensuite couplées à celles issues de la surveillance de la qualité de l’air d’AirParif, et traitées via la plateforme de gestion de l’espace urbaine MUSE, développée par Citelum. Les résultats de cette analyse croisée devraient ainsi permettre aux décideurs et aux aménageurs de définir des actions correctives, faire évoluer les infrastructures et inciter aux changements de comportements.

Circuits de livraison et mesure de la pollution en mobilité
Porté par Sncf Logistics avec Airparif, ce projet prévoit de mettre en circulation fin 2017 un véhicule électrique (Geodis) expérimental de mesure de la qualité de l’air, mettant en profit les circuits de livraison pour tester la fiabilité et la reproductibilité en mobilité des nouveaux dispositifs de mesure de la pollution. Ces mesures complèteront les tests menés en laboratoire sur les nouveaux capteurs et fournira une plateforme de données de grande ampleur sur des circuits à la fois quotidiens et identiques (10 000 kms en un an), suffisamment importante pour valider l’intérêt et la fiabilité des nouveaux capteurs connectés et miniaturisés que le marché développe actuellement.

Mieux se chauffer en ville pour améliorer la qualité de l’air
Ce projet porté par Engie vise à étudier la manière de faire progresser les usages du bois vers les conditions les plus vertueuses, afin de réellement concilier les problématiques de réchauffement climatique (emploi de biomasse) avec celle de la qualité de l’air (risques particulaire, ou d’émissions de benzène ou HAP quand les conditions de combustion sont mal contrôlées…). L’expérimentation sera menée sur un quartier où les solutions de chauffage sont multiples, avec notamment une chaufferie biomasse alimentant un réseau de chaleur.  Seront suivis l’évolution du mix-énergétique et ses effets sur l’air, avec notamment le suivi des systèmes d’appoint, ainsi que les solutions pour réduire les émissions et l’impact du remplacement de systèmes actuels de chauffage individuel au bois par des systèmes plus performants, individuels ou collectifs.

Une API pour aller vers le suivi de la pollution en temps réel et  rue par rue
Airparif ouvre en octobre une nouvelle API pour permettre de construire des applications pour smartphone innovantes. L’association de surveillance met ainsi à disposition via l’API des millions de données de qualité de l’air, chaque heure et en temps réel, sur la région Ile-de-France, avec une résolution spatiale inférieure à 50 mètres, et parfois atteignant les 10 mètres sur Paris, soit la précision d’un GPS. Tout cela est disponible sur les quatre polluants les plus problématiques : NO2, les particules fines (PM2,5 et PM10) et l’ozone. L’utilisation de cette API permet donc d’établir des cartes de qualité de l’air pour connaître la pollution en un point donné ou sur un trajet.

Evaluer et valider les usages de capteurs de qualité de l’air intérieur
Le projet est porté par Véolia et Icade, et vise à expérimenter l’utilisation in situ de capteurs pour améliorer la mesure et le pilotage de la qualité de l’air. Les divers capteurs du marché, à bas coût, pour l’air intérieur et extérieur (si pertinent), seront évalués par le laboratoire Airparif (reproductibilité, linéarité, dérive dans le temps) pour définir les caractéristiques en fonction des usages (indicateur, surveillance, pilotage). Un déploiement est ensuite prévu sur un bâtiment pilote (outils de pilotage à définir, valeurs seuils d’alerte, fréquence de maintenance). Enfin, il est prévu l’élaboration d’un outil de communication auprès des occupants pour appliquer les bonnes pratiques et analyser les retours des usagers.

AirInfos
La ville de Paris et Airparif mènent enfin un projet visant à mieux informer les parisiens sur la qualité de l’air grâce au budget participatif. Ce budget participatif permet à des initiatives citoyennes d’être financées grâce au vote des parisiens (vote entre le 13 septembre et le 1er octobre). Plusieurs projets soumis à vote ont trait à la qualité de l’air, et ont été fusionnés dans ce projet AirInfos qui vise à permettre aux citoyens d’accéder facilement, par des panneaux numériques déjà existants ou nouveaux (notamment dans certains lieux spécifiques : hôpitaux, stades, bornes Vélib, écoles..), à l’information sur la qualité de l’air en temps réel sur le site précis, avec des alertes en cas de pics, ou des propositions d’itinéraires (à partir d’éléments de l’application Itiner’air d’Airparif). Ce projet propose l’achat de capteurs, d’infrastructures bigdata, d’écrans d’informations pour un montant de 1,1 M€.

 

Les partenaires fondateurs d’Airlab : Région Ile-de-France, Mairie de Paris, Métropole du Grand Paris, Préfecture de Région, Ile-de-France Mobilités, SNCF Logistics, Air Liquide, Véolia, Icade, EDF (et Citelum) et Engie France Réseaux.

Communauté des utilisateurs (à date) : Acoem Group, Aria Technologies, Climate City, Ecomesure, Elichens, Environnement SA, Eynix, France Air, Geo4cast, Geovélo, IFPEN, Lyle City, Mobilitechpeople, Numtech, Partnering Robotics, Planetwatch, Les respirations, Rimalu Technologies, Rincent Air, Tera, Vaisala.