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26/01/2020

> Santé - Environnement

Déploiement de la 5G : l'Anses étudie les évolutions d'exposition et d'impact sanitaire

L’Anses vient de faire paraître un rapport intermédiaire relatif à l’exposition de la population aux champs électromagnétiques liée au déploiement du réseau 5G et aux effets sanitaires associés. Objectif : poser les bases de ses travaux d’expertise en cours, recenser les études disponibles et identifier les axes principaux d’évaluation des risques.

Le déploiement programmé du réseau de communication 5G, qui permettra des transferts de plus grandes quantités de données mobiles (en quantité et en vitesse) implique de nouvelles infrastructures mais surtout ces évolutions technologiques vont modifier les modalités d’exposition de la population. D’où la nécessité d’adapter les méthodes de mesure et d’évaluation des risques pour cette nouvelle étape. Dans le cadre du déploiement qui doit s’amorcer en fin d’année, prévue dans une feuille de route numérique de l’Etat, l’Anses a donc été saisie par les ministères de la santé, de l’environnement et de l’économie depuis juillet 2018 pour conduire une expertise sur ce sujet permettant de mieux évaluer les nouvelles formes d’exposition et éventuelles conséquences sanitaires.

Si le rapport intermédiaire publié par l’Anses recense déjà des études disponibles, l’agence souligne la nécessité de disposer du maximum d’informations techniques de la part des industriels pour être réellement en capacité de définir des scénarios d’exposition des populations. Les opérateurs ont déjà réalisé des expérimentations dans plusieurs villes pour tester le fonctionnement des nouvelles infrastructures. L’ANFR (agence nationale des fréquences) effectue donc depuis fin 18 des essais exploratoires de mesure dans la bande 3,5 Ghz (la première qui sera déployée pour les zones étendues) et permet donc d’avoir déjà des éléments intéressants pour l’expertise. Mais l’Anses a aussi mis en évidence un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés à l’exposition à ces fréquences. Les experts vont donc devoir étudier s’il est possible d’extrapoler les résultats de travaux antérieurs sur les impacts sanitaires de fréquences proches mises en œuvre dans la 3G, la 4G et le Wifi par exemple. Pour les fréquences plus élevées (bande 26 GHz prévue pour les objets connectés et la téléphonie mobile dans des périmètres restreints), la littérature scientifique semble plus étoffée et sera donc étudiée plus précisément pour rendre un avis complet, le rapport final étant prévu pour le 1er trimestre 2021.