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09/01/2019

> Energie - Biomasse

Biométhane injecté : accélération confirmée

En fin d’année, le ministère de l’écologie a mis en ligne les deux tableaux de bord relatifs à la valorisation de biogaz, en électricité d’une part et en biométhane injecté dans le réseau gazier d’autre part. Un bilan sur trois trimestres qui confirme la montée en puissance de ces énergies renouvelables et en particulier du fort potentiel de marché pour le biométhane injecté.

Au 30 septembre 2018, 67 installations ont injecté du biométhane, après épuration du biogaz, dans les réseaux de gaz naturel. Soit une augmentation en nombre de 92 % (23 unités supplémentaires) et en capacité de production de 115 % (352 GWh/an) par rapport à la même période de l’année précédente. Avec ces chiffres, le marché atteint 62 % de l’objectif fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie pour fin 2018, atteignant une capacité installée de 1,048 TWh/an pour un objectif de 1,7 TWh/an. Même s’il sera sans doute difficile de tenir l’ambition initiale de 1,7 TWh/an (il faudrait que le dernier trimestre se soit traduit par une quarantaine de raccordements…), la tendance d’accroissement rapide de ce marché est au moins rassurante. On note en particulier que le nombre de projets inscrits en file d’attente est de 556, représentant presque 12 TWh/an, et est en hausse globalement de 54 % par rapport à la même période de 2017, avec une hausse de nouveaux projets (195 inscrits en 2018) de 153 % (77 nouveaux projets inscrits en fil d’attente sur les 3 premiers trimestres 2017).

Ce sont principalement des méthaniseurs qui constituent à la fois le parc installé et les nouveaux projets : 55 des 67 unités injectant du biométhane, et 20 des 23 nouveaux projets. Le biométhane issus de centres de stockage progresse néanmoins (deux nouvelles unités sur 2018) tandis qu’une nouvelle Step (station d’épuration) a aussi été à l’origine d’une nouvelle unité de biométhane (on en compte désormais 8). A souligner aussi que près de 70 % du paysage actuel est constitué des petites installations de puissance inférieure à 15 GWh/an. Au plan régional, la Normandie et l’Occitanie ont enregistré leurs premiers raccordements sur les trois premiers trimestres 2018 (1 en Normandie, 3 en Occitanie) et que seule la région PACA ne compte pas encore d’unités de production de biométhane injectable. Même si dix projets sont actuellement en liste d’attente, c’est nettement moins que les autres régions qui affichent entre 21 (en Occitanie) et 100 projets (Grand Est) en liste d’attente.

 

Concernant le biogaz pour la production d’électricité, le bilan établi au 30 septembre, fait état de 609 installations opérationnelles, dont 66 nouvelles sur les 9 premiers mois 2018, soit une puissance totale installée de 447 MW dont 17 MW pour les 66 nouvelles unités. L’évolution reste ainsi positive (10 % en nombre) mais est relativement faible en capacité, la même période de 2017 ayant permis d’enregistrer une puissance installée supplémentaire de 21 MW pour 51 unités supplémentaires. Cela dit, la production d’électricité s’élève à 1,5 TWh, soit 0,4 % de la consommation globale électrique française, en hausse de 11 % par rapport à la même période de 2017 (avec seulement 3 % de hausse de puissance installée… donc montrant plus de fiabilité à l’exploitation). On notera aussi que les méthaniseurs représentent les deux-tiers des installations raccordées et 156 MW de puissance (sur 447 MW totaux), mais ont une capacité en puissance installée supérieure à ce jour de 19 MW à l’objectif fixé pour la fin d’année dans la PPE en cours. Et le marché continue sa dynamique, puisque 261 projets sont actuellement en file d’attente, représentant une puissance de 73 MW.

 Tableau de bord : biométhane injecté

Tableau de bord : biogaz pour l’électricité

 

 

Crédit photo : Waga Energy (installation d'épuration de biogaz de décharge à Saint Maximin, raccordée en novembre 2018)