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Nouveaux débouchés pour les co-produits des amandes ?
La Collective des Amandes de Californie (ABC) a annoncé en janvier qu'elle étudiait actuellement de nouvelles méthodes de valorisation des co-produits des amandes, tels que les cosses, les coquilles et autres déchets ligneux (dont les noyaux). Des voies à plus forte valeur ajoutée que celles aujourd'hui utilisées, permettant de pérenniser économiquement la filière et avancer vers le zéro-déchet pour cette industrie.
Depuis des décennies, les producteurs d'amandes de Californie valorisent leurs co-produits. Les cosses sont vendues pour nourrir le bétail, les coques sont utilisées comme litière et les déchets ligneux comme les noyaux peuvent service de source d'énergie alternative. En 2015, ce sont ainsi 1,7 Mt de cosses, 600 000 t de coques et 850 000 t de noyaux qui ont été valorisés de ces manières. Toutefois, l'évolution du marché impose aujourd'hui de réfléchir à d'autres débouchés répondant aussi aux besoins de matières premières de plusieurs industries, notamment agro-alimentaires, automobile, pharmaceutique et plastique. D'où les travaux engagés par l'ABC (collective des amandes de Californie) pour élargir les filières de valorisation.
Des travaux sont par exemple en cours sur le traitement thermique des coques d'amandes pour produire un composé carboné, utilisable dans les filières des matériaux plastiques (pour un gain de résistance), notamment pour les matériaux biodégradables pour sacs poubelles, pots de fleurs, ou dans les pneus.
D'autres recherches ont également déjà montré que le sucre des cosses d'amandes pouvait être extrait, ouvrant la voie à toutes les chimies de transformation des sucres déjà connues (carburants, ingrédients alimentaires...). Dans ce cas là, il est alors aussi important de suivre les déchets résiduels de cette extraction, ce que la collective ABC a fait en menant des travaux sur leur valorisation spécifique. La fermentation serait ainsi une des utilisations possible. En effet, ces déchets pourraient être transformés en matériau fibreux et utilisés dans les couches pour bébé comme matériau absorbant naturel, ou comme additif pour aliments, ou enfin dans des crèmes hydratantes et des produits pharmaceutiques.
La valorisation agronomique est également un axe important des travaux de l'ABC. La filière doit notamment gérer les amandiers en fin de vie et prévoit le broyage des vergers pour un recyclage intégral dans les sols. Ce procédé présente des avantages significatifs pour les sols, notamment un apport en nutriments mais aussi une amélioration structurelle, notamment en matière d'infiltration et rétention d'eau. La collective des Amandes de Californie a d'ailleurs voté ces jours-ci un programme de recherche d'ampleur sur les pratiques culturales qui inclut notamment les questions de gestion de l'eau. Cette pratique de broyage sur site améliore aussi le bilan carbone et limite l'effet de serre puissque cela favorise la ralentissement du rythme auquel le CO2 est relâché dans l'atmosphère.
Sur le plan des apports en nutriments, comme dans la pratique du broyage intégral des amandiers, le broyage des cosses est très intéressant pour les sols. Car comme les amandes, les cosses possèdent une forte teneur en nutriments et constituent donc une bonne source de matière organique. Par ailleurs, les déchets résiduels de cosses qui auraient été pré-traités en pour en extraire des sucres, peuvent aussi être valorisés en amendement : dans ce cas là, l'idée est de leur faire subir un traitement thermique permettant de générer un "biochar" (produit proche de charbon) qui pourra être dispersé sur les sols pour améliorer leur qualité et leur capacité à retenir l'eau.