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06/03/2023

> Energie

26 zonages de raccordement de biométhane validés par la CRE

La Commission de régulation de l'énergie vient d'annoncer un renforcement des capacités d'injection de gaz renouvelable dans les réseaux de transport et de distribution de gaz, se traduisant à la fois par la validation de zonages de raccordement mais également par la validation de nouveaux investissements dans l'infrastructure de distribution elle-même, principalement des maillages.

Si la loi d'octobre 2018 a instauré le principe du droit à l'injection pour les producteurs de biogaz, et que les filières de méthanisation mais également d'autres voies de production de biométhane se développent, il est essentiel que le réseau de transport et de distribution soit prêt à recevoir ces nouvelles capacités de production de méthane renouvelable. La CRE vient donc de publier deux délibérations essentielles pour l'insertion plus massive de biométhane dans les réseaux.
La première concerne les zonages de raccordement. La CRE en valide 26. 5 d'entre eux correspondent à de nouvelles zones qui s'ajoutent aux 318 zonages déjà validés, et 21 sont des révisions de zonages existants. L’ensemble des 323 zonages ainsi validés  représentent à date un montant prévisionnel d’investissement de 1,1 Md€, qui permettra l’injection du biométhane issu d’environ 1175 projets ou encore venant de l’augmentation de capacités de projets inscrits au registre de capacités ainsi que d’une partie du potentiel diffus. L’intégralité des projets validés représente au global une production annuelle d’environ 35 TWh. Pour rappel, mi-février, lors de la présentation de son bilan d'activité, GRTgaz rappelait la progression des raccordements. Ainsi 149 nouveaux sites de méthanisation injectent leur biométhane dans les réseaux (dont 17 sur le réseau GRTgaz), portant à 514 le nombre de producteur de biométhane qui injectent. La capacité annuelle est ainsi à ce jour de 9 TWh. La capacité d'injection de 35 TWh validée par les zonages de la CRE permet donc de juger de l'anticipation possible de ces injections. C'est d'autant plus important qu'en plus des installations de méthanisation, les filières de pyrogazéification, méthanation et à terme de gazéification hydrothermale vont venir grossir les rangs des producteurs de gaz renouvelables inejctables. Le CSF NSE (nouveaux systèmes énergétiques) a ainsi identifié 49 projets en France dont six entrent dans le registre des capacités (3 en pyrogazéification et 3 projets de méthanation) en vue d'un raccordement au réseau.
Cette montée en puissance attendue des raccordements nécessite ainsi aussi des investissements dans les réseaux eux-mêmes. GRTgaz a par exemple indiqué lors de son bilan qu'il poursuivait l'adaptation de son réseau grâce à 12 installations de rebours en fonctionnement à fin 2022 (+ 7 dans l'année), installations qui rappelons-le permettent de remonter les surplus locaux de biométhane vers le réseau national de transport, et ainsi absorber temporairement les décalages locaux entre production et consommation. 
La deuxième délibération de la CRE porte d'ailleurs sur les questions d'investissement dans les réseaux, validant pour sa part 18 investissements du réseau de distribution GRDF pour un montant de 10,2 M€, portant à 342 le nombre de projets réalisés pour renforcer les réseaux de distribution (principalement par des maillages) et 190 M€ d'investissements.
 

Crédit photo : GRTgaz