Actualités
Voir toutes les
actualités

09/01/2019

> Eco-Conception / ACV

Les matériaux d'emballage au regard du climat

Le passage d’un matériau en plastique à un matériau en carton peut réduire jusqu’à 99 % l’impact des emballages sur le climat. C’est la conclusion d’une nouvelle étude réalisée par IVL, Institut suédois de recherche sur l’environnement pour Iggesund Paperboard, groupe papetier très engagé dans la réduction de ses impacts carbone

A priori, la conclusion de l’étude de l’IVL mettant en exergue la supériorité du carton sur le plastique en matière d’impact carbone n’a rien de très surprenant. Et pourtant, l’ampleur des chiffres qui a été mise en exergue est instructive. Car effectivement, il existe des tableaux qui présentent les émissions de CO2 par kilo de matériau, montrant l’écart entre plastique et carton. Mais avec les différences dans les quantités utilisées notamment et la mise en œuvre, les écarts peuvent paraître plus négligeables. En fait, c’est en comparant les options finales, à fonctionnalité équivalente, qu’on mesure bien l’effet réel obtenu en cherchant à remplacer partout où cela est possible le plastique par le carton.

L’exemple le plus flagrant de cette étude concerne les ampoules emballées respectivement dans du plastique et du carton. En passant du plastique au carton, il est possible de réduire de 99 % l’impact sur le climat de ce type d’emballage. Et si à l’opposé, on prend l’exemple le moins défavorable au plastique, en l’occurrence un emballage de pâtes alimentaires, on s’aperçoit que l’emploi d’un sachet en plastique fin, pourtant six fois plus léger, est encore 3,25 fois plus impactant pour le climat que la boîte en carton qui assure en plus des fonctions supérieures de protection et d’empilement.

Il ne s’agit cependant pas de condamner systématiquement le plastique, car il existe aujourd’hui des quantités d’emballages pour lesquels la seule option possible pour assurer les fonctionnalités souhaitées est le plastique. La filière papetière en met d’ailleurs aussi en œuvre pour obtenir certaines propriétés barrières. Mais il existe nombre d’emballages qui pourraient être remplacés sans que l’on perde de fonctions. D’où la nécessité de commencer les substitutions par ces derniers.