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Les huit projets sélectionnés par l'Ademe et l'Agence de l'eau Rhin-Meuse représentent 2,3 M€ d'investissement (dont une partie aidée par l'Ademe et l'Agence), mais surtout un potentiel d'efficience hydrique et énergétique qui pourra constituer autant d'exemples de bonnes pratiques et d'innovations à déployer plus systématiquement.
On retiendra en particulier trois projets lauréats portant sur la récupération d'énergie fatale. Pour l'un, à Thionville, il s'agit de récupérer la chaleur sur réseaux d'eaux usées pour chauffer certains bâtiments, tandis qu'au syndicat intercommunal des eaux de Rodalbe, cette valorisation des calories se fait sur des ressources en eau potable chaude, toujours pour du chauffage de bâtiment (en l'occurrence notamment une maison de retraite). Et à Metz, c'est un projet de pompe à chaleur sur réservoir d'eau potable qui a été présenté (pour le chauffage d'un gymnase). 
Le monde agricole ou horticole est aussi à mettre en exergue. La chambre d'agriculture propose ainsi un projet sur la mobilisation de la connaissance sur des systèmes de culture en rupture à partir d'expérimentations menées sur la ferme d'Haroué (en Meurthe et Moselle). L'objectif est de montrer les convergences existantes entre protection de la ressource en eau, économie d'énergie et rentabilité financière. Dans une démarche un peu parallèle, la commune de Vandoeuvre compte mettre en place une gestion centralisée de l'arrosage automatique des massifs fleuris pour une économie d'eau de 20 à 30 % et plus de 4000 km en camion-citerne évités annuellement. 
Trois derniers projets semblent orientés plus classiquement sur l'optimisation énergétique des stations d'épuration des eaux usées, avec des aménagements spécifiques permettant de réduire les consommations ou de couvrir une partie des besoins par les apports solaires (électricité et chaleur). 

Au-delà du suivi précis de ces projets qui permettra de valoriser les bonnes pratiques, cette opération doit alimenter les réflexions sur l'évolution des futures modalités d'intervention de l'agence de l'eau Rhin-Meuse qui pourrait donc avoir une vision et une ambition plus systémique sur les retombées écologiques des projets qu'elle financera, au-delà de la seule ressource en eau.