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05/11/2020

> Eco-matériaux

Le Vendée Globe : belle opportunité pour promouvoir des composites aux fibres de carbone biosourcées

Avec le lancement du Vendée Globe, dans quelques jours aux Sable d’Olonne, c’est un véritable baptême du feu, ou plutôt de l’eau, que va subir la première pièce composite produite par l’IRT Jules Verne à partir de fibres de carbone biosourcées, issues au départ de déchets textiles. Un premier résultat concret du programme FORCE qui doit aboutir à la création d’une filière unique de production de fibres de carbone en économie circulaire.

Lancé en 2014, le projet FORCE porté par l’IRT jules Verne avec la plateforme Canoe a pour ambition de développer une nouvelle génération de fibres de carbone qui soient à la fois plus économiques que les matériaux du marché, mais également biosourcées ou issues du recyclage. L’enjeu est d’abord de disposer en France d’une filière capable de répondre aux besoins croissants de ces fibres (alors que l’Europe – France, Allemagne et Grande-Bretagne n’en produit que très peu) pour la conception de pièces composites légères utiles à la transition écologique (allègement des structures, éoliennes etc.). Mais également de réduire l’empreinte carbone de cette filière et son coût (-40 %).

Après avoir avancé sur la production de bobines de fibres et de carbonisation de ces fibres alternatives, le projet Force illustre le potentiel de ces nouvelles fibres carbone dans une application pratique, en l’occurrence le siège du skeeper Armel Tripon sur son Imoca L’Occitane en Provence. Celui-ci a à cœur de réduire l’impact environnemental de son sport et a donc été partant pour engager une collaboration autour d’une première pièce pour son bateau.
On notera qu’au-delà de l’utilisation de fibres de renfort éco-responsables pour la fabrication de ce siège ergonomique, le projet Force a mis en oeuvre un procédé de placement des fibres issu de l’industrie textile pour orienter et maintenir la fibre de carbone aux emplacements souhaités, conduisant à une réduction drastique des chutes de matière. Les fibres sont en effet positionnées au juste besoin, ce qui a en outre l’intérêt d’optimiser les propriétés mécaniques en fonction des principales sollicitations à l’usage. Cette approche évite aussi l’utilisation de semi-produits (tissus, NCF, préimprégnés…), avec là-aussi des économies financières à la clé et une grande flexibilité dans le procédé de mise en oeuvre. Une démarche d’écoconception qui va maintenant être confrontée à la réalité de l’usage en course.

 

 

Contact Projet FORCE, Céline Largeau, celine.largeau@irt-jules-verne.fr